Cartulaires de Wallonie

Répertoire des cartulaires d'institutions religieuses médiévales
sises dans l'espace wallon actuel

Réalisation : Nathalie Verpeaux

 

          Avertissement

Comme pour tout travail de ce type, des erreurs se sont sans doute glissées ici ou là, outre des fautes de frappe et/ou d'orthographe. N'hésitez pas à m'indiquer des erreurs que vous repèreriez () afin que je puisse les corriger.

Les éléments édités, que ce soit de rubriques, incipit, colophon ou autre texte introductif ou d'un élément qui m'a semblé intéressant, comportent des fautes de lecture et surtout des fautes de frappe ; les abréviations n'ont pas toujours été résolues et des mots n'ont pas été déchiffrés. Il ne s'agit en rien d'éditions scientifiques, l'idée étant seulement de faire savoir plus précisément ce que contient un document pour que chacun puisse évaluer l'importance ou non d'un manuscrit pour ses recherches. Ces « éditions » ne dispensent donc en rien d'aller voir le manuscrit soi-même quand un texte est jugé utile.

Beaucoup de dates n'ont pas été « traduites » en calendrier grégorien, faute de temps. Elles devraient l'être petit à petit dans les mois qui viennent. Les noms de lieux n'ont pas pu être identifiés non plus, faute de temps.

Faute de temps toujours, les cartulaires de l'une des plus importantes institutions religieuses médiévales de Wallonie, l'abbaye de Stavelot-Malmedy, n'ont pas encore été consultés. Seul le contenu des notices de Stein sera repris, accompagné de renvois à des descriptions des manuscrits. Il est prévu de consulter ces manuscrits dans quelques mois afin d'identifier les manuscrits conservés aux Archives de l'État à Liège.

Sauf indication laissant penser qu'il ne s'agit(issait) pas d'un vrai cartulaire, tous les manuscrits perdus ou non consultés ont été affectés au fichier « cartulaires ».

 

          Objectifs

Ce travail, effectué dans le cadre d'un contrat post-doctoral à l'Université de Namur avec un co-financement européen (2014-2016), a pour objectif principal de mettre à jour et compléter le travail effectué par Stein dans sa Biliographie générale des cartulaires français au début du XXe siècle et repris par la base CartulR de l'IRHT sous forme de base de données. Il s'agit essentiellement d'un répertoire facilitant le repérage des cartulaires conservés - ou connus de façon indirecte - et indiquant leur lieu de conservation avec leur cote et la date, au moins approximative, de leur réalisation, ainsi qu'un certain nombre d'informations codicologiques et de contenu, sous forme de tableaux et de notices de manuscrit.

Ces données seront progressivement intégrées à la base de données CartulR de l'IRHT. À terme, elles contribueront à enrichir les outils informatiques mis au point dans le cadre du projet Medieval European Cartularies (MECA) du programme quinquennal 2017-2021 de l’École française de Rome (dir. Paul Bertrand, François Bougard et Jean-Marie Martin).

 

          Définition du corpus

Sont essentiellement recensés ici les cartulaires au sens diplomatique du terme : « un recueil de copies de ses propres documents, établi par une personne physique ou morale, qui, dans un volume ou plus rarement dans un rouleau, transcrit ou fait transcrire intégralement ou parfois en extraits, des titres relatifs à ses biens et à ses droits et des documents concernant son histoire ou son administration, pour en assurer la conservation et en faciliter la consultation » (Commission internationale de diplomatique).

L'espace étudié est celui de la Wallonie actuelle, soit essentiellement, d'est en ouest, une petite partie du diocèse de Trèves, le sud du diocèse de Liège, le sud de celui de Cambrai, sa partie française étant exclue, une petite partie de celui de Tournai. D'autre part, seuls les établissements ecclésiastiques fondés au Moyen Âge sont pris en compte, excluant tous les cartulaires de laïcs, à moins qu'ils ne soient conservés dans des fonds ecclésiastiques, et les cartulaires d'établissements purement modernes.

Les cartulaires perdus dont une trace a été retrouvée au cours de ce travail sont également mentionnés, l'information pouvant intéresser ceux qui travailleraient, par exemple, sur les pratiques de l'écrit d'un établissement.

Outre ces manuscrits perdus, certains cartulaires n'ont pas pu être consultés, soit parce qu'ils sont conservés à l'étranger soit faute de temps pour ceux qui sont conservés en Wallonie ; quelques-uns aussi ne l'on pas été parce qu'ils étaient déclassés ou qu'ils n'ont pas été repérés dans les inventaires. Tous ces cartulaires sont bien entendu répertoriés ; toutefois, le fait qu'ils n'aient pas été consultés est indiqué, en toutes lettres dans les notices, par l'italique dans les tableaux.

La recherche et le répertoriage des cartulaires se sont heurtés à deux difficultés régionales, à savoir l'utilisation « abusive » - selon les critères diplomatiques actuels - du terme de cartulaire dans l'ouest de la Wallonie et, au contraire, l'absence d'utilisation de ce terme dans l'est de la Wallonie où les registres de gestion, quels qu'ils soient, étaient et sont toujours appelés « stocks ».

De nombreux manuscrits qui s'intitulent eux-mêmes cartulaires, qui sont indiqués comme tels dans des inventaires ou des répertoires ou dont l'appellation et/ou la description peuvent laisser penser qu'il s'agirait de cartulaires ont été consultés - il faut toutefois savoir que tous les volumes classés « Cartulaires et recueils de documents » aux Archives de l'État à Liège n'ont pas été systématiquement consultés, faute de temps ; seuls l'ont été ceux dont on pouvait penser qu'il pouvait s'agir de cartulaires ou de documents s'en rapprochant fortement, avec toute la part de subjectivité qui en découle. Il s'agit parfois de manuscrits en quelque sorte hybrides, qui possèdent certains caractères du cartulaire mais n'en sont pas réellement ; mais parfois aussi, il ne s'agit absolument pas de cartulaires. Le choix a été fait de mentionner et décrire rapidement tous ces manuscrits afin de les faire connaître et surtout pour qu'un chercheur travaillant sur les cartulaires ou sur un établissement puisse mieux évaluer leur éventuel intérêt pour ses recherches. Toutefois, afin de bien les distinguer, les notices sur ces manuscrits qui ne sont pas réellement des cartulaires sont rassemblées dans deux fichiers distincts de celui des « cartulaires » proprement dits, intitulés de façon peut-être un peu facile « manuscrits hybrides » et « faux cartulaires ».

Enfin, il faut noter que, contrairement à ce qui a été fait par Stein et repris dans la base CartulR, les recueils imprimés ne sont pas répertoriés ici : seuls les manuscrits médiévaux et modernes, à l'exclusion des copies d'érudits, ont été pris en compte.

 

          Note sur les éléments de bibliographie

Il n'y a eu aucune volonté d'exhaustivité en matière de bibliographie, au contraire même. Seules sont indiquées des références à un article ou à un ouvrage récent étudiant, au moins en partie, un cartulaire ; tous les articles ou ouvrages citant ou utilisant ces cartulaires ne le sont pas, pas plus que toutes les éditions de "cartulaires", ou plus exactement de chartriers, du XIXe  ou du début du XXe siècle. Il est évident qu'il faut se référer aux introductions de ces éditions, et/ou aux travaux de Léopold Devillers pour les cartulaires du Hainaut, pour étudier un cartulaire ; ces éditions et études sont indiquées dans la Bibliographie générale des cartulaires français de Stein et dans la base CartulR.

 

          Présentation des notices

Tous les manuscrits - ou ensembles de manuscrits quand plusieurs volumes relèvent de la même entreprise - font l'objet d'une notice ; celles-ci sont toutefois d'une longueur et d'une précision fort variables. Généralement, les « cartulaires » font l'objet d'une notice plus développée que les « manuscrits hybrides » et les « faux cartulaires », de même que les manuscrits médiévaux ont été privilégiés par rapport aux manuscrits modernes. Mais de nombreux autres critères ont pu jouer dans la précision des informations notées et donc transmises ici (état du manuscrit, accessibilité du lieu de conservation, temps...).

Chaque notice est rédigée sur le même modèle avec une fiche codicologique plus ou moins détaillée et une partie sur le contenu du manuscrit qui peut se résumer à quelques éléments - une attention particulière a été portée aux dates extrêmes des documents transcrits et à la langue des actes transcrits - ou au contraire être très diserte pour quelques manuscrits étudiés de façon plus substantielle. Cette disparité dans la précision des informations fournies n'est pas scientifique, mais il a été jugé utile de fournir au chercheur l'ensemble des éléments réunis au cours de ces deux années de post-doctorat. Il faut toutefois être conscient que, revers de la médaille en quelque sorte, dans les contenus les plus détaillés, les dates n'ont pas été traduites de façon moderne - le plus souvent elles sont notées comme elles sont indiquées dans l'acte - et, sauf exceptions, les toponymes n'ont pas été identifiés.

Dans chacun des fichiers, les notices sont classées par ordre alphabétique du nom des établissements. Une table permet également d'accéder directement aux notices des manuscrits d'un établissement.

 

          Présentation des tableaux-résumés

Outre les fichiers constitués de notices sur chaque manuscrit, des tableaux indiquant uniquement quelques éléments ont été réalisés afin que chacun puisse repérer facilement les manuscrits pouvant l'intéresser. Dans ces tableaux, chaque institution est localisée en fonction de son diocèse d'appartenance à la date de réalisation du cartulaire et de sa situation administrative en 2016 ; elle est rattachée à l'ordre auquel elle appartenait à la date de réalisation du cartulaire. Pour chaque cartulaire sont indiqués le lieu de conservation (cf. liste des lieux de conservation) et la cote (en 2016) ainsi qu'une date, au moins approximative, de réalisation. Pour la date de réalisation d'un manuscrit qui n'est pas connue de façon exacte, un point remplace un chiffre inconnu (ainsi 14.. signifie que le cartulaire date du XVe siècle ; 141. qu'il date de la deuxième décennie du XVe siècle). L'italique indique que le manuscrit en question n'a pas été directement consulté - hormis pour les manuscrits perdus, pour lesquels ce renseignement est superflu ; le plus souvent, les informations indiquées sont alors reprises de la Bibliographie des cartulaires français de Stein, sauf indication contraire dans la notice correspondante.

A l'aide de ces tableaux, la recherche peut s'effectuer
- par nom d'institution
- par ordre
- par date de réalisation
- par province, arrondissement et commune

Chaque tableau a en fait une présentation quadruple :
- d'abord (p. 1 à 8) un premier tableau prenant en compte l'ensemble des manuscrits consultés,
- puis (p. 9 à 13) un tableau pour les manuscrits ayant (presque) tous les caractères d'un cartulaires,
- ensuite (p. 14 à 15) un tableau pour les manuscrits hybrides présentant certains caractères d'un cartulaire,
- enfin (p. 16 à 17), un tableau pour les manuscrits qualifiés de cartulaire mais qui n'en sont absolument pas.