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Date de publication : 2023202220212020 - 2019 - 2018 - 2017 - 2016 - 2015 - 2014 - 2013 - 2012

2023

Francesco Guicciardini, Ricordi, a cura di Matteo Palumbo, edizione critica di Giovanni Palumbo e Pierre Jodogne, Torino, Einaudi, 2023 ; XLVIII-552 p. (Nuova raccolta di classici italiani annotati, 26). ISBN : 978-88-06-25171-0. Prix : € 30,00.

Édition critique commentée de l’un des chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne. L’édition de la version finale des Ricordi (rédaction C) est suivie de l’édition des rédactions antérieures (rédaction B, avec les variantes de Q1, Q2 et A). Le travail est complété par un ample commentaire, ricordo par ricordo, ainsi que par une introduction littéraire et philologique.

 

 

 

 

 

Église, société et pouvoir dans la chrétienté latine (910-1274), Paris, Atlande, 2023 ; 1 vol., 560 p. ISBN : 9782350309309. Prix : € 27,00.

Tout ce dont l’étudiant a besoin pour le sujet 2024/2025 d’Histoire de l'agrégation et au CAPES  d'Histoire. Comme tous les Clefs-concours, l’ouvrage est structuré en trois parties : a) Repères : le contexte historique ; b) Thèmes : comprendre les enjeux du programme; c) Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence.

Auteurs : François Wallerich (FNRS/UCLouvain), Gaëlle Bosseman (Rennes-2), Thomas Lacomme (FNRS/UNamur)

 

 

 

 

Guy de Warwick et Hérolt d’Ardenne en prose, Paris, Classiques Garnier, 2023 ; 1 vol., 634 p. (Mises en prose, 10). ISBN : 978-2-406-14666-7. Prix : € 49,00.

Éditeur : Sophie Lecomte (UNamur)

 La publication propose une nouvelle édition critique de la mise en prose de Gui de Warewic (première moitié du xve siècle). L’édition est précédée d’une introduction, d’une note au texte et d’une note linguistique. Elle est complétée par des notes critiques, un glossaire et une table des noms propres.

 

 

 

2022

La città del leone Brescia nell’età dei comuni e delle signorie, Lausanne, Skira, 2022 ; 1 vol., 296 p., 232 ill. ISBN : 978-8-85724-946-9. Prix : € 32,00.

Éditeur : Matteo Ferrari (EPHE / UNamur)

A Brescia, come in altri centri urbani dell’Italia centro-settentrionale, i secoli XII-XV sono un periodo di vivace sperimentazione politica.
I governi comunali, prima, e i regimi signorili, poi, contribuiscono a forgiare il volto della città attraverso la committenza di opere destinate soprattutto agli spazi pubblici e spesso cariche di messaggi politici.

Comune e signoria partecipano inoltre alla creazione e affermazione di simboli e rituali che esprimono, allora come oggi, l’identità locale quali lo stemma comunale con il leone, che Carducci rese poi famoso associandolo all’eroismo della città martire delle Dieci Giornate (1849), oppure il culto civico di Faustino e Giovita, “nuovi” patroni di Brescia, e quello delle reliquie delle Sante Croci, che ancora oggi scandiscono il calendario delle feste cittadine.
 
Attraverso una variegata selezione di documenti e opere, alcuni inediti, La città del leone propone un viaggio attraverso tre secoli di storia, soffermandosi sui grandi eventi e cantieri che hanno segnato la città, e sui suoi protagonisti, dagli uomini del Comune ai Visconti e al Malatesta. Un’occasione per affrontare lo studio, finalmente in modo organico e approfondito, delle istituzioni civiche bresciane, degli uomini che ne diressero l’azione, delle forme di governo e degli strumenti di comunicazione, ma soprattutto per diffondere i risultati di queste ricerche su questa ricca pagina della storia locale.

Pubblicato a corredo dell’esposizione bresciana, il volume prende in esame un arco cronologico compreso tra la seconda metà del XII secolo, epoca nella quale compaiono le prime tracce delle istituzioni civiche comunali, e il 1426, anno della dedizione di Brescia alla Repubblica di Venezia.

 

Les Miroirs aux princes aux frontières des genres (VIIIe-XVe siècle), Paris, Classiques Garnier, 2022 ; 1 vol., 335 p. (Rencontres, n° 554 ; Civilisation médiévale, 49). ISBN : 978-2-406-13840-2. Prix : € 34,00.

Éditeur : Nicolas Michel (FNRS/Unamur)

Les différentes contributions réunies dans cet ouvrage, alliant à la fois les approches philologiques, littéraires ou historiques, cherchent à réinterroger le riche corpus des miroirs aux princes.

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Entre Université et ordres mendiants. La production des bibles portatives latines au XIIIe siècle, Boston–Berlin,De Gruyter, 2022 ; 1 vol, XIV–336 p. (Manuscripta Biblica, 8). ISBN : 978-3-11075-719-4. Prix : € 123,95.

Auteur : Chiara Ruzzier (UNamur)

Most 13th century Latin Bibles are portable Bibles produced in Paris and other towns hosting a medieval university. These manuscripts were intended for personal use and their dimensions also made them ideal preaching tools for the mendicant friars. This volume explores the production systems of these Bibles, their material and paratextual aspects, as well as their use, with a focus on the different technical solutions devised to miniaturise the Bible. Most 13th century Latin Bibles are portable Bibles produced in Paris and other towns hosting a medieval university. These manuscripts were intended for personal use and their dimensions also made them ideal preaching tools for the mendicant friars. This volume explores the production systems of these Bibles, their material and paratextual aspects, as well as their use, with a focus on the different technical solutions devised to miniaturise the Bible.

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#révolution de l’écrit. Essor et développement de la culture écrite (XIIe-XVe siècles), Bouvignes, Maison du Patrimoine médiéval mosan, 2022 ; 1 vol., 228 p. (Cahiers de la MPMM, 16). Prix : € 25,00.

Éditrice : Aurélie Stuckens (Maison du Patrimoine médiéval mosan)

Accès : ici

Depuis environ 5000 ans, la culture écrite (écritures, documents, supports) a connu différents temps forts, notamment dans les derniers siècles du Moyen Âge, bien avant le développement de l’imprimerie. À partir des XIIe-XIIIe siècles, l’écrit connaît un essor sans précédent au sein de la société occidentale. Il devient, pour une diversité d’individus, un outil indispensable, de gestion et de mémoire, à conserver précieusement. C’est une révolution. Qu’en reste-t-il, aujourd’hui ? Une variété d’écrits et de types documentaires, imaginés ou développés à cette époque ; des milliers de mots tracés par des milliers de mains qui ont pris la plume, et ne l’ont plus lâchée.

Du scriptorium monastique à l’administration princière, du banc des échevins à la demeure aristocratique, rencontrez celles et ceux qui ont rédigé, scellé, enluminé, lu, sauvegardé et transmis les écrits qui ont traversé le temps jusqu’à nous. Approchez un lieu étonnant de découverte de documents en contexte archéologique ; apprenez quelques secrets de l’art de l’enluminure tel qu’il est encore pratiqué de nos jours ; examinez de près les matériaux de l’écrit médiéval, apprivoisés à la lumière des techniques actuelles. Au fil des pages, des photographies invitent à observer parchemins, papiers, sceaux, reliures, lettres et dessins. Gageons que vous ne regarderez plus du même oeil le feuillet ou le livre que vous tiendrez entre vos mains.

 

 

Devises, lettres, chiffres et couleurs : un code emblématique 1350-1550, IEM, Lisbonne, 2022.

Éditeurs : Laurent Hablot, Miguel Metelo de Seixas et Matteo Ferrari

Parmi les signes à travers lesquels l’individu exprime son identité à la fin du Moyen Âge, les devises intriguent et interrogent. Le caractère souvent insolite de leurs figures que l’on peine parfois à identifier et, dans de nombreux cas, les mots ou les chiffres qui leur sont associés, tant en latin qu’en vernaculaire, posent de fréquents problèmes de lecture et d’interprétation.

Code emblématique créé entre Angleterre et France dans la première moitié du XIVe siècle, puis diffusé rapidement à l’échelle de l’Europe, la devise prolonge les expériences emblématiques du début du XIVe siècle, comme les cimiers et les supports. Si elle entretient des rapports étroits avec l’héraldique, elle génère progressivement un système spécifique qui s’en détache du point de vue formel et fonctionnel : les devises restent plutôt complémentaires que concurrentes des armoiries, dont elles comblent même un certain nombre de lacunes ou de carences. Ces signes d’identité, librement choisis tout d’abord par le prince et ses courtisans, puis par une large partie de la « haute société » européenne, sont en effet autant un emblème qui renvoie à sa personne qu’un symbole qui exprime ses idéaux. Ils lui permettent de marquer ses biens comme d’entrer en représentation. Les devises, attachées à un individu, sont aussi un signe de pouvoir que le prince peut partager avec ses fidèles sous diverses formes (vêtements et bijoux notamment), les plus structurés de ces groupes de courtisans étant organisés en ordres de chevalerie. Mais ces emblèmes sont surtout des signes politiques et militaires : soutenant un message précis, ils permettent la diffusion de subtils discours de « propagande » et marquent les partisans lors des conflits politiques et civils. Déployés sur les étendards, affichés sur les vêtements ou livrées, ils structurent le champ de bataille et font apparaître les premiers uniformes. D’une mode de cour aux fonctions pratiques, la devise devient à la fin du Moyen Âge, un jeu d’esthètes et d’intellectuels qui épuise le système et résiste assez mal, dans ses formes médiévales, à la pensée humaniste.

C’est à cet univers d’emblèmes qu’est consacré ce livre issu de deux rencontres scientifiques organisées en 2014-2015 dans des cadres particulièrement propices, en raison de l’exubérance de leur décor, à alimenter une discussion sur le thème de la devise à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance : l’une a eu lieu au Portugal, dans le monastère de Santa Maria da Vitória à Batalha, sous la direction de Laurent Hablot et de Miguel Metelo de Seixas (Empresas-Devises-Badges : un code emblématique européen/um código emblamático europeu 1350-1550), l’autre en France, dans le monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse) sous la direction de Pierre-Gilles Girault et de Laurent Hablot (Des chiffres et des lettres. Monogrammes, lettres emblématiques et chiffres énigmatiques dans l’emblématique). Les deux colloques, qui ont vu la participation de chercheurs provenant de différents horizons disciplinaires et géographiques, ont été l’occasion pour explorer en profondeur un domaine de recherche qui connaît depuis une vingtaine d’année, un important renouveau dont témoignent les études monographiques de plus en plus nombreuses sur un emblème donné ou sur l’emblématique d’un personnage ou d’une famille ; la prise en compte de la question dans les ouvrages relatifs à la période médiévale et à la Renaissance, à ses grands personnages et à ses productions artistiques variées ou encore des bases de données comme Devise. Emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge qui depuis 2013 collecte et analyse les devises utilisées à travers toute l’Europe du milieu du XIVe siècle jusqu’au milieu du XVIe.

 

La «politica in figure». Temi, funzioni, attori della comunicazione visiva nei Comuni lombardi (XII-XIV secolo), Roma, Viella, 2022 ; 1 vol., 340 p. (Studi lombardi, 10). ISBN: 978-8-83313-879-4. Prix : € 58,00.

Auteur : Matteo Ferrari (EPHE / UNamur)

Nel corso del Duecento, i palazzi pubblici di molte città dell’area padana si popolano d’immagini, scolpite e soprattutto dipinte. Antecedenti meno noti dei grandi manifesti politici che ornano i palazzi comunali toscani nel corso del Trecento, queste figurazioni, varie per soggetto e funzione, hanno a lungo rappresentato una sfida interpretativa per il ricercatore, a causa della loro singolarità formale e iconografica.

Attraverso un’analisi delle attestazioni materiali e un recupero della memoria delle tante perdute, questo libro si propone d’identificare le tradizioni di immagini che percorrono le città lombarde in età comunale, di ricostruirne il significato e di leggerne gli sviluppi alla luce dei cambiamenti istituzionali e sociali che caratterizzano la regione tra l’eclissi dei governi consolari e l’affermazione della signoria viscontea


Il ciclo di Guiron le Courtois. Romanzi in prosa del secolo XIII. Edizione critica diretta da Lino Leonardi e Richard Trachsler. I. Roman de Meliadus. Parte prima. II. Roman de Meliadus. Parte seconda, Florence, SISMEL–Ed. del Galluzzo, 2022 (Archivio Romanzo, 41).

Éditeurs : Luca Cadioli (partie I) et Sophie Lecomte (parties I et II)

Con il titolo di Roman de Meliadus si indica la prima branche del Ciclo di Guiron le Courtois, mastodontico complesso di romanzi francesi in prosa composti all’incirca tra il 1235 e il 1240. Copiato nei secoli e amato da molte generazioni di lettori, tra cui Federico II di Svevia e Ludovico Ariosto (che vi trovò numerosi spunti per l’elaborazione dell’Orlando furioso), il Ciclo di Guiron le Courtois viene pubblicato integralmente per la prima volta a cura del «Gruppo Guiron». Il presente volume contiene l’edizione critica della prima parte del Roman de Meliadus (§ 1-410), dove fanno la loro comparsa sulla scena i protagonisti del romanzo: Esclabor, giovane cavaliere giunto a Roma come schiavo e liberato grazie al suo eroismo; re Artù, che da poco ha iniziato a governare sul regno di Logres; Meliadus, il padre di Tristano, che compie innumerevoli avventure in incognito, fino allo svelamento della propria identità; il Buon Cavaliere senza Paura, grande rivale di Meliadus, che con lui si contende il titolo di migliore dei cavalieri. E insieme a loro molti dei personaggi più noti dei romanzi arturiani, da Gauvain a Sagramor, ritratti agli albori della loro cavalleria, ancora inesperti e spesso sconfitti nei duelli in cui si lanciano con impeto giovanile. Le molteplici linee narrative che si dipanano in questa sezione convergeranno nell’immenso torneo del Pino del Gigante (edito nel secondo volume), grande episodio dalla forza centripeta che vede riuniti nello scontro tutti i personaggi del racconto. Il testo critico, costituito sulla base di uno stemma e di una nuova concezione del rapporto tra sostanza testuale e forma linguistica, è accompagnato da un apparato sistematico di varianti, da note di commento e da un glossario (pubblicato nel vol. 2). L’Introduzione presenta gli aspetti letterari salienti del romanzo e illustra le principali questioni relative ai manoscritti e alla trasmissione del testo.

→ Plus d'information et accès aux volumes en open access : première partie et seconde partie

2021

 

Latin Anonymous Sermons from Late Antiquity and the Early Middle Ages (AD 300-800). Classification, Transmission, Dating, dir. Matthieu Pignot, Turnhout, Brepols, 2021 ; 1vol., 288 p. (Instrumenta Patristica et Mediaevalia, vol. 86). 2021 ISBN: 978-2-503-59122-3. Prix : € 75,00.

Auteur : Matthieu Pignot (FNRS/UNamur)

This volume contains the proceedings of the international conference on anonymous sermons, funded by the F.R.S.-FNRS and held on 16 May 2019 at the Université de Namur (Belgium), within the Faculty of Philosophy and Letters and the research centre Pratiques Médiévales de l’Écrit (PraME). It brings together scholars working on late antique and early medieval Latin preaching, and follows on previous volumes on Augustine and African sermons published in the Ministerium Sermonis subseries. The focus here is on Christian Latin preached texts, thought to date from the period c. 300-800 AD, which are not currently attributed to a known author. Long neglected because of their uncertain attribution, these sermons offer new material for the study of late antique and early medieval Christianity. The contributions assembled here provide an essential entry point to the study of these little-known sermons: after an introduction which sets the aims of the book, discusses the state of the art and describes main avenues for research, individual papers present future tools to classify sermons and explore their medieval transmission in manuscripts, offer new critical editions of previously unknown sermons, and develop methods and reliable criteria to shed new light on their historical context of composition. Both engaging with current issues and challenges and offering innovative case studies, this book opens up new ground for future research on late antique and early medieval Latin Christian preaching in general.

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Relation de la croisade de Nicopolis (XVe siècle) suivie du Mémoire du voyage de Hongrie fait par Jean comte de Nevers en l’an 1396, sa prison, sa rançon et son retour en France par Prosper Bauyn (XVIIe siècle), Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2021 ; 1 vol., 340 p. (Collections Documents relatifs à l’histoire des croisades, 24). ISBN : 978-2-87754-399-6. Prix : € 50,00.

Éditeurs : Marie-Gaëtane Anton, Giovanni Palumbo et Jacques Paviot

La Relation de la croisade de Nicopolis est un extrait remanié, au milieu du XVe siècle dans l’espace bourguignon, du livre IV des Chroniques de Jean Froissart. Elle rapporte l’appel à l’aide du roi de Hongrie contre les Ottomans, les préparatifs des « seigneurs de France » dirigés par le jeune comte de Nevers, Jean de Bourgogne, futur duc Jean sans Peur, la marche jusqu’en Hongrie, la traversée du Danube, la pénétration dans le territoire dominé par les Turcs, la défaite de Nicopolis (25 septembre 1396), la capture des chefs français, avec des excursus sur les Visconti de Milan ou le schisme dans l’Église.

Publié pour la première fois par le baron Kervyn de Lettenhove à la fin du XIXe siècle, ce texte fait ici l’objet d’une nouvelle édition critique, qui tient compte de manuscrits inconnus de l’éditeur précédent et qui comprend un riche commentaire historique. Une nouvelle étude de la tradition de l’œuvre permet aussi de révoquer en doute l’attribution, généralement admise, à un serviteur de Guy de Blois.En complément, est proposé le Mémoire du voyage de Hongrie de Prosper Bauyn, souvent cité mais inédit jusqu’à ce jour, rédigé au XVIIe siècle à partir des archives de la Chambre des comptes de Dijon, dont certaines ont disparu.

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Des saints et des livres. Christianisme flamboyant et manuscrits hagiographiques du Nord à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVIe siècle), Turnhout, Brepols, 2021 (Hagiologia, 17).

Auteur : Fernand Peloux (CNRS, Toulouse – Membre associé à PraME)

À la fin du Moyen Âge, la production hagiographique manuscrite se transforme et connaît son dernier âge d’or entre le succès éditorial de la Légende dorée et l’arrivée de l’imprimerie. De nombreux textes anciens sont abrégés pour intégrer de nouvelles collections. Ce phénomène est en partie responsable du relatif désintérêt des historiens à leur égard : à quoi bon s’intéresser à ces abrégés alors qu’il reste tant à découvrir dans les grands légendiers du Moyen Âge central, et qu’on commence à peine à mieux connaître les tout premiers manuscrits conservés ? L’objectif de ce livre est de mieux saisir la fonction sociale du manuscrit hagiographique, à une période, celle du « christianisme flamboyant », caractérisée par l’accumulation et la multiplication des dévotions. En se focalisant sur les Pays-Bas méridionaux et une large France septentrionale, une région traversée par la devotio moderna et d’intenses dynamiques religieuses, son objectif est aussi de comprendre ensemble les légendiers latins et vernaculaires, en moyen néerlandais comme dans les parlers d’oïl. Il s’agit de saisir les conditions matérielles de la circulation des textes hagiographiques, mais aussi l’usage de ces manuscrits, dans le cadre de la pastorale et des pratiques cultuelles collectives comme dans celui de l’affirmation de l’individu à la fin du Moyen Âge.

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Cartae Europae Medii Aevi, Paris, LAMOP, en ligne depuis 2021. Accès : https://cema.lamop.fr/

Conception et réalisation : Nicolas Perreaux

The aim of Cartae Europae Medii Aevi is to offer historians multiple resources for the study of medieval diplomatic  documents on a European scale, including the corpus of the same name. In its current state, the database contains over  270,000 documents. We obviously wish to continue the development of the corpus (plain text charters, editions,  features, tools, etc.), with with updates in the coming months. A dataset will soon be available for download.

 

A biocodicological analysis of the medieval library and archive from Orval Abbey, Belgium, Royal Society Open Science, 8 (6), Juin 2021, en ligne. DOI : https://doi.org/10.1098/rsos.210210

Auteurs : Nicolas Ruffini-Ronzani, Jean-François Nieus, Silvia Soncin, Simon Hickinbotham, Marc Dieu, Julie Bouhy, Catherine Charles, Chiara Ruzzier, Thomas Falmagne, Xavier Hermand, Matthew J. Collins et Olivier Deparis

Biocodicological analysis of parchments from manuscript books and archives offers unprecedented insight into the materiality of medieval literacy. Using ZooMS for animal species identification, we explored almost the entire library and all the preserved single leaf charters of a single medieval Cistercian monastery (Orval Abbey, Belgium). Systematic non-invasive sampling of parchment collagen was performed on every charter and on the first bifolium from every quire of the 118 codicological units composing the books (1490 samples in total). Within the genuine production of the Orval scriptorium (26 units), a balanced use of calfskin (47.1%) and sheepskin (48.5%) was observed, whereas calfskin was less frequent (24.3%) in externally produced units acquired by the monastery (92 units). Calfskin was preferably used for higher quality manuscripts while sheepskin tends to be the standard choice for ‘ordinary’ manuscript book production. This finding is consistent with thirteenth-century parchment accounts from Beaulieu Abbey (England) where calfskin supply was more limited and its price higher. Our study reveals that the making of archival documents does not follow the same pattern as the production of library books. Although the five earliest preserved charters are made of calfskin, from the 1230s onwards, all charters from Orval are written on sheepskin.

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2020

The Catechumenate in Late Antique Africa (4th -6th centuries). Augustine of Hippo, his Contemporaries and Early Reception, Boston – Leyde, Brill, 2020 (Vigiliae Christianae, Supplements, 162).

Auteur : Matthieu Pignot (FNRS/UNamur – Leverhulme/Durham)

In The Catechumenate in Late Antique Africa (4th-6th centuries) Matthieu Pignot explores how individuals became Christian in ancient North Africa. Before baptism, converts first became catechumens and spent a significant time of gradual integration into the community through rituals and teaching. This book provides the first historical study of this process in African sources, from Augustine of Hippo, to canon of councils, anonymous sermons and 6th-century letters. Pignot shows that practices varied more than is generally assumed and that catechumens, because of their liminal position, were a disputed and essential group in the development of Christian communities until the 6th century at least. This book demonstrates that the catechumenate is key to understanding the processes of Christianisation and conversion in the West

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Les hommes de l’écrit : Agents princiers, pratiques documentaires et développement administratif dans le comté de Flandre (1244-1305), Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2021 ; 1 vol., 454 p. (Studies in Belgian History vol. 9). ISBN : 978-9463911450. Prix : € 29,95.

Autrice : Aurélie Stuckens (Maison du Patrimoine médiéval mosan)

Le développement de la principauté flamande s’inscrit dans une évolution qui touche, à quelques décennies d’intervalle, la plupart des administrations royales, princières et seigneuriales de l’Europe occidentale. L’originalité de la Flandre réside néanmoins dans sa précocité à mettre au point certains outils administratifs (registres, formulaires, mentions de commandement des actes, etc.), au soin porté à la conservation de l’écrit au sens large – notamment aux documents préparatoires – et à l’émergence progressive de premières fonctions bureaucratiques intimement liées au déploiement de ces pratiques documentaires. Parmi ces fonctions se distinguent particulièrement celles de receveur général des finances, de maître et receveur des « terres nouvelles » du comte et de « chancelier de facto ».

Ces agents princiers et leurs subalternes sont les acteurs talentueux d’un XIIIe siècle qui les a vus façonner l’administration du comté de Flandre, pôle culturel, économique et politique majeur de l’Europe du Nord-Ouest au Moyen Âge.

 

2019

Le scribe d’archives dans l’Occident médiéval formations, carrières, réseaux, dir. Xavier Hermand, Jean-François Nieus et Étienne Renard, Turnhout, Brepols, 2019 (Utrecht Studies in Medieval Literacy, 43).

Éditeurs : Xavier Hermand, Jean-François Nieus et Étienne Renard

Contrairement aux scribes « de bibliothèque », les scribes « d’archives » – l’étiquette désigne ici de façon ouverte tous les acteurs de la pratique scripturaire dans le champ foisonnant des sources documentaires – sont très souvent les auteurs intellectuels des textes qu’ils tracent sur le parchemin ou le papier. Pour beaucoup d’entre eux, l’acte quotidien d’écrire n’est donc pas une fin en soi, ni même forcément un aspect prédominant du labeur ; ils exercent une ou plusieurs fonction(s) qui dépasse(nt) parfois très largement le cadre de cette activité technique. La palette de leurs profils socioprofessionnels présente une infinie variété, marquée par d’énormes écarts de statut et de prestige que le seul maniement commun de l’écriture ne saurait gommer. Qui étaient-ils vraiment ? Même si les médiévistes à l’œuvre dans les archives les côtoient intimement à travers leurs productions écrites, bien peu de recherches leur ont été dédiées : l’historiographie se contente trop souvent d’images d’Épinal qui masquent la complexité et la diversité des situations de terrain. Certes, la plupart des scribes se dérobent à l’historien, frappés d’anonymat. D’autres, cependant, se laissent saisir à la faveur d’une carrière saillante ou d’un dossier loquace : en reconstituant leurs parcours, ce volume collectif vise à jeter les fondements d’une histoire sociale des « scribes d’archives » dans l’Occident latin du second Moyen Âge.

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Du nouveau en archives. Pratiques documentaires et innovations administratives (XIIIe-XVe siècles)  dir. Harmony Dewez, numéro spécial de Médiévales, t. 76, Paris, Presses universitaires de Vincennes, 2019. 192 p.

Éditrice : Harmony Dewez (Université de Poitiers)

Ce volume est dédié aux processus d’innovations documentaires qui sont à l’œuvre aux XIVe-XVe siècles dans les sociétés occidentales et qui ont facilité l’essor de l’imprimerie et la construction des États modernes. Dans les derniers siècles du Moyen Âge, de nouvelles pratiques administratives se développent pour accompagner le changement de mentalité d’une société de l’oral à une société de l’écrit. Du pays de Galles au Bordelais, en passant par les villes du Nord de la France, tous les secteurs de la société sont touchés : institutions urbaines, princières, monastiques, ou simples particuliers produisent de nouveaux types d’outils documentaires nés de la combinaison de techniques d’enregistrement et de compilation, nourris d’emprunts et d’expériences passées. L’étude des mécanismes de ces transformations, qui font suite à la «révolution documentaire», révèle l’institutionnalisation progressive de l’administration et la rationalisation pragmatique de l’ordinaire.

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2018

Le légendier de Moissac et la culture hagiographique méridionale autour de l’an mil, dir. Fernand Peloux, Turnhout, Brepols, 2018 (Hagiologia, 15).

Éditeur : Fernand Peloux (UNamur)

À l’instar du Livre des Miracles de sainte Foy de Conques, on connaît surtout de l’hagiographie méridionale aux alentours de l’an mil les récits de miracles des saints dont l’actualité est ravivée dans le contexte de la Paix de Dieu, de la constitution de nouveaux pouvoirs et d’une concurrence accrue entre les monastères. Or, à cette époque et avant son affiliation à Cluny, le scriptorium de Moissac, alors en pleine activité, produit, entre autres manuscrits, un grand légendier enluminé dont nous conservons d’importants fragments (BNF, Ms. Lat. 5304 et 17002). Ce légendier, le plus grand de son temps, transmet 150 textes dont certains sont très rares. L’étude collective de ce manuscrit permet de réfléchir à la culture hagiographique méridionale depuis le monde wisigothique jusqu’au XIVe siècle. En abordant tour à tour la genèse, les usages et la diffusion d’une telle collection de textes, ce livre invite à un voyage savant dans l’histoire longue du christianisme. Il permet de mieux comprendre la mémoire des premiers temps chrétiens dans le Midi, mais également dans d’autres espaces, du monde hispanique à la Perse, de l’Afrique à la Gaule du Nord.

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Le Cycle de Guiron le Courtois. Prolégomènes à l’édition intégrale du corpus, dir. Lino Leonardi et Richard Trachsler - études réunies par Luca Cadioli et Sophie Lecomte, Paris, Classiques Garnier, 2018 (Rencontres , 340).

Éditeurs : Lino Leonardi (Università di Siena), Richard Trachsler (Université de Zurich), Sophie Lecomte (UNamur), Luca Cadioli (Università di Siena)

Ce recueil regroupe douze études dues à une équipe internationale qui travaille à l’édition critique de Guiron le Courtois, dont les principes scientifiques sont ici exposés. Sont abordés aussi des aspects codicologiques et textuels, aboutissant à des stemmas pour toutes les composantes du cycle.

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2017

Le sceau dans les Pays-Bas méridionaux, Xe-XVIe siècles. Entre contrainte sociale et affirmation de soi. Actes du colloque de Bruxelles et Namur 27-28 novembre 2014, éd. Marc Libert et Jean-François Nieus, Bruxelles, 2017 (Archives et bibliothèques de Belgique, numéro spécial, 103).

Éditeurs : Marc Libert (Archives générales du Royaume) et Jean-François Nieus (FNRS / UNamur)

Le champ des études sigillographiques, on le sait, s’est beaucoup enrichi au cours des dernières décennies. L’apport des sources sigillaires à l’histoire des usages de l’écrit, des institutions et des pratiques sociales, des structures de parenté, des croyances ou, plus récemment, de l’histoire de l’art, a été démontré avec force à travers de nombreux travaux. Dans la recherche francophone, plusieurs colloques importants, et même, depuis peu, des thèses de doctorat ont placé le sceau médiéval au cœur de l’actualité scientifique. Dans le même temps, d’ambitieux projets de recensement, de description et de numérisation s’emploient à mettre de « nouveaux » corpus sigillographiques à la disposition des chercheurs. Les temps sont donc mûrs pour une redécouverte du patrimoine sigillaire de l’espace belge au sens large (Pays-Bas méridionaux), lequel se trouve au cœur de l’aire culturelle septentrionale qui a porté la propagation de l’usage du sceau au Moyen Âge central.

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Pergamene del monastero milanese di Sant'Apollinare (1204-1263), Vita e Pensiero, 2017.

Éditeurs : Timothy Salemme et Maria Cristina Piva

Fondato agli inizi del Duecento, il monastero di Sant'Apollinare di Milano fu, fin dalle sue origini, tra i centri nevralgici dell'irradiamento dell'esperienza monastica femminile legata all'ideale di vita di Francesco d'Assisi: un'esperienza promossa dalla sede apostolica, e più particolarmente dal cardinale Ugolino d'Ostia, dal 1227 papa col nome di Gregorio IX. Grazie all'autorità del suo fondatore e al suo stretto rapporto col convento milanese dei frati Minori, il monastero rappresentò a lungo per la città ambrosiana e per il suo territorio un punto di riferimento per la vita regolare femminile, direttamente soggetta alla Chiesa di Roma e da quest'ultima regolamentata. L'antico tabularium di Sant'Apollinare, oggi disperso in vari fondi archivistici milanesi, costituisce una fonte di primaria importanza per lo studio e la comprensione del ruolo di assoluto rilievo giocato nel XIII secolo dall'ente regolare sul piano religioso, sociale, economico e politico nella metropoli lombarda: un mondo nel quale, proprio in quel frangente, cominciava gradualmente a consumarsi il passaggio dagli assetti tardo-comunali a quelli delle prime esperienze proto-signorili. Questo libro offre al pubblico l'edizione critica di 109 documenti provenienti dall'antico archivio di Sant'Apollinare, risalenti tutti al periodo compreso tra il 1204 e il 1263 e attualmente conservati presso l'Archivio di Stato di Milano.

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2016

Des religieuses, les pieds sur terre et la tête dans le ciel. Saint-Andoche et Saint-Jean-le-Grand d'Autun au Moyen Âge, Brepols, 2016 (Ecclesia militans, 4).

Auteur : Nathalie Verpeaux

À Autun, durant toute la seconde moitié du Moyen Âge – et à l’époque moderne –, deux abbayes de femmes de l’ordre de Saint-Benoît coexistent. Ces deux communautés naissent et se développent dans un double mouvement de complémentarité et de concurrence. L'analyse des origines et du mode de vie des religieuses montre que, issues des couches supérieures de la société autunoise et bourguignonne, voire auvergnate et comtoise, ces femmes retrouvent à l’intérieur de la clôture le confort auquel sont habitués leurs proches. Elles ne sont toutefois pas totalement coupées du monde, contrairement aux injonctions de certaines autorités ecclésiastiques et, si elles font appel à de nombreux officiers, tant temporels que spirituels, elles n’hésitent pas à sortir de l'enceinte monastique ; en fait, les deux communautés sont profondément intégrées dans la cité éduenne et dans la région. Elles possèdent en effet de nombreux biens et domaines et les religieuses surveillent attentivement la gestion de leur temporel ; elles jouent également un rôle spirituel important par leurs prières, la nomination de prêtres dans les églises de leurs domaines et la célébration de nombreux anniversaires pour leurs bienfaiteurs et les fondateurs d’obits.

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Les archives princières XIIe-XVe siècles, Artois Presses Université, 2016.

Éditeurs : Xavier Hélary, Jean-François Nieus, Alain Provost et Marc Suttor

Abordée dans la perspective des mutations documentaires du second Moyen Âge (XIIe-XVe siècles), la question des archives princières s'inscrit dans un courant historiographique qui vise à contribuer aux renouvellements de l'histoire politique, en s'attachant à l’étude des usages de l’écrit, et plus particulièrement aux mécanismes de la production et de la conservation documentaires. Fondées sur les méthodes les plus récentes de la science diplomatique, les études ici rassemblées, attentives aux dynamiques temporelles, portent sur les principautés d’un vaste espace européen, centré sur l’aire d’influence française. Leur objet se situe à l’intersection de l’histoire des archives, des pratiques d’archivage, et des institutions. Au-delà de leur dimension proprement juridique et financière, les problèmes posés par la gestion des archives des princes touchent aux pratiques et aux techniques de l’administration et du gouvernement, tandis que la formation de la mémoire écrite d’une principauté constitue en elle-même un enjeu pour le pouvoir princier. Sur ces thématiques, encore peu étudiées, le présent ouvrage constitue un premier bilan, un instrument de travail, et une invitation à poursuivre la recherche.

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2015

Comment le Livre s'est fait livre. La fabrication des manuscrits bibliques (IVe-XVe siècle). Bilan, résultats, perspectives de recherche, Brepols, 2015 (Bibliologia, 40).

Éditeurs : Chiara Ruzzier et Xavier Hermand

Dès l’Antiquité et tout au long du Moyen Âge, la Bible a été l’un des textes les plus reproduits dans le monde chrétien. Texte sacré par excellence, elle a été très largement commentée, remaniée, utilisée dans des contextes variés et avec des finalités diverses. C’est pourquoi, en tout lieu et à toute époque, elle constitua l’une des expressions les plus achevées, et parfois novatrices, du professionnalisme artisanal dans le domaine du livre médiéval. Si le texte de la Bible et sa tradition manuscrite ont depuis longtemps été l’objet d’une attention soutenue de la part des philologues, des exégètes et des historiens, il en va tout autrement pour ce qui est de son « incarnation » dans un objet matériel. C’est aux diverses modalités de cette « incarnation » qu’était consacré le colloque international organisé à l’Université de Namur en mai 2012, dont les contributions sont ici réunies. Cette rencontre fut à la fois l’occasion de faire le point sur les connaissances déjà acquises sur la fabrication de la Bible de l’Antiquité tardive au XVe siècle, et d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche. La perspective adoptée se veut globale et comparative, et met en lumière la diversité des solutions retenues pour répondre aux problèmes posés par la réalisation matérielle du texte sacré selon les époques et les contrées, des premières bibles pandectes à la diffusion des bibles incunables.

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Les écritures ordinaires. Sociologie d'un temps de révolution documentaire (entre royaume de France et Empire, 1250-1350), Publications de la Sorbonne, 2015 (Histoire ancienne et médiévale).

Auteur : Paul Bertrand

Les Écritures ordinaires proposent une synthèse originale avec des accents d'essai, à la suite du célèbre From Memory to Written Record de Michael Clanchy, rédigée autour des interactions entre écrit et société médiévale, dans le nord de la France et l'espace des anciens Pays Bas méridionaux, durant le long treizième siècle. Cet ouvrage se propose de dégager les grandes lignes d’un moment clé de la grande révolution documentaire qui transforme le Moyen Âge. Appuyé avec force sur des analyses codicologiques, diplomatiques et paléographiques, il veut associer les développements de l’écrit aux transformations d’une société médiévale. Adaptation, accumulation, compilation et abréviation de données, uniformisation et bricolage documentaire, naissance du souci de conservation et de la vitesse… sont autant de concepts mis en œuvre au fil de ces pages. In fine, cette constatation : de plus en plus investis de valeur juridique, les documents deviennent des instruments porteurs d’autorité mais aussi des écrits ordinaires, dégagés des formalismes, des cadres structurels diplomatiques, des normes et des règles, masse grouillante et indistincte produite par un brouillard d’hommes et de femmes.

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2014

Livres et lectures des fonctionnaires des ducs de Bourgogne (ca 1420-1520), Brepols, 2014 (Texte, codex et contexte, 16).

Auteur : Céline Van Hoorebeeck

Longtemps restées dans l’ombre de la bibliophilie des grands lignages aristocratiques de la cour de Bourgogne, les bibliothèques des fonctionnaires au service des ducs de Bourgogne (ca 1420-1520) font pour la première fois l’objet d’une étude novatrice qui, à la croisée entre histoire, histoire de l’art, littérature et sociologie, en analyse les divers aspects : taille, type, illustrations et contenu, mais aussi usages du livre, pratiques de lecture ou encore rôle du livre dans les réseaux de sociabilité. L’ouvrage, qui laisse une large part aux observations critiques et méthodologiques, comprend un répertoire biographique des fonctionnaires-possesseurs, un répertoire documentaire ainsi qu’un catalogue descriptif des manuscrits et incunables appartenant aux agents de l’État bourgondo-habsbourgeois.

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Lecteurs, lectures et groupes sociaux au Moyen Âge, Brepols, 2014 (Texte, codex et contexte, 17).

Éditeurs : Xavier Hermand, Étienne Renard et Céline Van Hoorebeeck

Depuis quelques années, la réflexion sur la place et les usages du livre dans la société médiévale s’est considérablement renouvelée, dans ses méthodes comme dans ses objectifs. L’étude des pratiques de lecture au sein de lectorats socialement déterminés s’impose désormais comme l’un des courants les plus dynamiques dans l’historiographie relative aux livres et aux bibliothèques médiévales. Les dix contributions rassemblées dans ce volume s’inscrivent dans ce champ de la recherche. Historiens et philologues y abordent cette thématique de manière plurielle mais complémentaire. Sont tantôt privilégiés les rapports au livre et à la lecture, que ce soit dans le monde monastique, au sein des circuits humanistes ou en milieu curial ; tantôt l’identification du lectorat et des usages de tel ou tel texte ou ensemble de textes : chansons de geste, bibles portatives, recueils d’exempla…

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Documenti pontifici nel tabularium dell'abbazia cistercense di Chiaravalle Milanese. Da Innocenzo II a Clemente V, Brepols, 2014 (Atelier de recherches sur les textes médiévaux - ARTEM, 22).

Éditeur : Timothy Salemme

Fondée vers 1135 avec le concours des élites urbaines de Milan, l’abbaye de Chiaravalle Milanese était une des plus riches et plus puissantes institutions cisterciennes de la Lombardie médiévale. Titulaire d’un considérable complexe patrimonial, qui atteignait encore au milieu du XVe siècle presque 4000 hectares, l’abbaye de Chiaravalle participa activement pendant le Moyen Âge à la vie politique, sociale, économique et religieuse de Milan et de son contado. Pourtant, la ville ambrosienne et ses magistratures ne furent pas les seules « interlocutrices » de l’établissement : parmi celles-ci, la papauté – à laquelle Chiaravalle, en tant que fondation cistercienne, était directement soumise – joua un rôle essentiel. L’ancien tabularium de Chiaravalle Milanese, aujourd’hui fragmenté dans plusieurs fonds d’archives milanais, nous offre un témoignage exceptionnel, voire unique, des liens étroits entre le Saint Siège et le chapitre monastique: ce témoignage se compose d'un dossier d’une centaine de documents pontificaux, depuis la fondation de l’abbaye jusqu’à la fin du pontificat de Clément V, auxquels il faut ajouter une dizaine d’actes accordés dans la même période à l’établissement cistercien par les légats pontificaux.

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2013

La Chanson de Roland in Italia nel Medioevo, Salerno Editrice, 2013.

Auteur : Giovanni Palumbo

Il presente studio prende le mosse da un celebre saggio di Rajna, pubblicato quasi 150 anni fa, per seguire di nuovo, nel modo più completo possibile, questo itinerario lungo quattro secoli. Esso vuole illustrare il progressivo formarsi della tradizione poetica italiana sulla battaglia di Roncisvalle.

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2012

Carte del secolo XII nel fondo di San Vittore di Meda, Biblioteca francescana, 2012.

Éditeur : Timothy Salemme

Il Monastero Benedettino femminile di San Vittore a Meda (MB), di probabile origine Carolingia, situato a metà della via che univa le città di Como e di Milano, nel corso del Medioevo fu una tra le più ricche e potenti istituzioni Religiose della Lombardia, con possedimenti terrieri imponenti in molte località vicine.Il ricchissimo Archivio del Monastero (più di 3.500 pergamene databili tra il X e il XV secolo), dopo le soppressioni Napoleoniche, è sempre rimasto in loco come proprietà privata. Da questo Archivio provengono i documenti pubblicati in quest’opera, limitati al XII secolo e scelti tra quelli riguardanti le località di Cabiate, Cimnago e Farga.

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Les stratégies éditoriales à l'époque de l'incunable : le cas des anciens Pays-Bas, Brepols, 2012.

Auteurs : Ezio Ornato (LAMOP - Paris-1), Xavier Hermand et Chiara Ruzzier

Cet ouvrage entend étudier les stratégies éditoriales développées par les imprimeurs des anciens Pays-Bas dans la seconde moitié du XVe siècle, les évolutions qu’elles ont connues au cours des quelques décennies qui ont suivi l’invention du procédé typographique, et les facteurs qui les ont engendrées et stimulées. Par « stratégies éditoriales », il faut entendre l’ensemble des choix concernant la typologie des textes à imprimer, les marchés à prospecter, le public à toucher, la présentation des textes, la qualité du produit..., qui, à leur tour, se sont traduits concrètement à travers un large éventail d’options : textes en latin ou en langues vulgaires ; textes anciens, récents – souvent remaniés pour les besoins de la cause – ou contemporains ; textes largement diffusés ou encore inédits... Il s’agit donc de faire apparaître, grâce à une analyse comparative menée au niveau européen, les particularités de la production imprimée des anciens Pays-Bas par rapport à celle des autres régions européennes et, par là, d’identifier les motifs qui ont contraint les imprimeurs de cet espace à réduire leurs ambitions et à se concentrer sur un faisceau restreint de typologies textuelles. L’analyse repose sur le recours systématique à la démarche quantitative, à travers la constitution et l’exploitation d’une table de données relative aux 28 000 éditions incunables actuellement connues, et à la mise en œuvre d’une classification typologique novatrice des textes édités, caractérisée par une approche « multidimensionnelle », particulièrement adaptée à l’étude des stratégies éditoriales. Dans sa seconde partie, l’ouvrage propose une mise au point sur les diverses méthodes d’évaluation de la production d’incunables et les difficultés qui accompagnent leur mise en œuvre.

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Décrire, inventorier, enregistrer entre Seine et Rhin au Moyen Âge. Formes, fonctions et usages des écrits de gestion, École des chartes, 2013. Actes du colloque international organisé à l'Université de Namur (FUNDP) les 8 et 9 mai 2008.

Éditeurs : Xavier Hermand, Jean-François Nieus et Étienne Renard

Des polyptyques carolingiens aux listes bénéficiales et autres inventaires spécialisés de la fin du Moyen Âge, nombreux sont les « écrits de gestion » conçus à l’époque médiévale dans l’intention première de recenser, décrire et (ré)organiser les réalités les plus diverses – personnes, droits, revenus et biens matériels, transactions de tous ordres… Néanmoins, contrairement aux sources diplomatiques et comptables, servies par une solide tradition historiographique qui en valorise de longue date les spécificités, beaucoup de ces « écrits de gestion» restent peu étudiés en tant que genres spécifiques et moins encore comme productions intellectuelles, révélatrices entre autres des aspirations de leurs concepteurs et des enjeux du recours à l’écriture. C’est à la mise en perspective de ces catégories d’écrits, au premier chef les documents à caractère « énumératif » (listes, inventaires, registres, etc.), qu’était dédié le colloque international organisé aux Facultés universitaires de Namur les 8 et 9 mai 2008. Le cadre géographique a été délibérément restreint à l’aire comprise entre Seine et Rhin : plutôt délaissée dans les travaux récents sur l’écrit pragmatique médiéval, en raison sans doute d’une réputation de « retard » sur d’autres espaces, elle constitue pourtant un foyer important de créativité documentaire, en particulier dans le champ de l’écrit de gestion. Rassemblées dans ce volume, les contributions nées de cette rencontre sont axées sur un type ou un groupe de documents, dont il s’agit tout à la fois d’affiner la typologie, de comprendre la logique interne et les fonctionnalités propres, de définir le statut et le rôle au sein de la culture écrite de leur époque.

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