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Date de publication : 2025 - 2023 - 2021 - 2019 2018 - 2017 - 2016 - 2014 - 2013 - 2012 - 2008

 

2025

Les titulatures royales des Ptolémées. De Philadelphe à Néos Dionysos. 2 volumes. CENiM 42, Montpellier 2025

Auteur : Mounir Habachy

Selon la tradition égyptienne, lors du couronnement d’un Pharaon, le clergé lui composait, en plus de son nom de naissance, quatre (et parfois cinq) autres noms définissant son programme politique. C’est ce qu’on appelle la « titulature » – ou le « protocole » – royale.

Issue d’un travail de thèse, cette monographie s’intéresse à celle des descendants du general d’Alexandre le Grand, Ptolémée, qui régnèrent sur le pays de 323 à 31 av. n. è. Dans ce contexte de domination étrangère de l’Égypte, la question s’est posée de savoir si ces titulatures ont été composées suivant des processus traditionnels ou si elles ont suivi des règles spécifiques. L’interprétation de ces noms dans leur contexte historique a constitué une part importante de ce travail, en tentant de les mettre en relation avec des événements ayant précédé et légitimant donc l’accession au trône, ou au contraire l’ayant suivi et témoignant alors de la mise en oeuvre du programme qu’ils évoquent.

La recherche a été conduite à deux échelles. La première s’est limitée à la dynastie lagide, en comparant les protocoles des Ptolémées et en s’intéressant à l’évolution de la titulature royale tout au long de la dynastie. Quant à la seconde, elle a consisté à étudier les titulatures des Ptolémées en les confrontant à celles des souverains antérieurs, ce qui a permis de mettre en évidence des inspirations et remplois ou au contraire la création de nouveaux noms.

Enfin, un dernier axe de ce travail s’est concentré sur la manière avec laquelle le protocole pouvait servir à légitimer le souverain en place, notamment au moyen d’épithètes acquérant une force performative renforçant ce discours politique.

L’examen rigoureux des titulatures des Ptolémées a ainsi pu montrer leur ancrage dans la réalité et la pertinence de leur prise en compte dans le cadre d’une étude historique.

 

Table des matières: ici

Le livre est publié aux éditions de l'Université Paul-Valéry Montpellier 3: http://www.enim-egyptologie.fr/index.php?page=cahiers


 

2023

The Kiosk of Taharqa. Volume II. IFAO BiGen 72, Le Caire 2023.

Auteur : Martina Minas-Nerpel, René Preys

Sous le règne de Ptolémée IV Philopator (221-204 av. J.-C.), un vaste programme de construction et de décoration est attesté dans toute l’Égypte, avec un accent particulier sur le culte d’Osiris et des dieux enfants. La légitimation royale, dans laquelle Horus d’Edfou et Amon de Thèbes jouaient un rôle majeur, était un autre point central. Avec la révolte thébaine (206-186 av. J.-C.), le soutien royal aux temples égyptiens s’arrêta brusquement et ne reprit que sous Ptolémée VI Philométor. Dans le temple d’Amon-Rê à Karnak, le kiosque de Taharqa est un apport essentiel de la période kouchite (746-655 av. J.-C.). Sous Ptolémée IV, une importante campagne de restauration a eu lieu dans la première cour : la porte du deuxième pylône a été reconstruite et le kiosque a été substantiellement rénové. Ses murs d’entrecolonnement ont été remaniés et sculptés de scènes rituelles de légitimation royale. Le soubassement fut décoré d’une procession de nomes, accueillie par la déesse Ouaset, et les fûts des colonnes et les abaques furent gravés aux noms du roi.
Dans ce livre, les textes et la décoration ptolémaïques du kiosque sont présentés et analysés. Une étude globale des activités architecturales de Philopator place le kiosque dans le contexte plus large de Karnak et au-delà. En outre, une étude paléographique des textes hiéroglyphiques est publiée.

 Le livre est publié aux éditions de l'IFAO : https://www.ifao.egnet.net/publications/catalogue/BiGen/

 

 

A Wise Man from the Beloved Land. Recueil d'Etude dédiées au Professeur Aly Omar Abdalla. CENiM 34, Montpellier 2023.

Editeurs: Mounir Habachy, Frédéric Servajean

Pour rendre hommage au Professeur Aly Omar Abdalla, ancien vice-président de l’université de Hélouan (Le Caire, Égypte) et célèbre auteur des Graeco-Roman Funerary Stelae from Upper Egypt, plusieurs collègues, amis et étudiants ont contribué à ce volume. Dans cet ouvrage édité par Mounir Habachy (Université de Namur) et Frédéric Servajean (Université de Montpellier 3 - France), on trouve une variété de publications sur des monuments jusqu’ici peu connus. Il s’agit de stèles (Marion Claude-Christophe Thiers ; Mona M.R. El-Sayed ; Anthony Leahy) parfois avec leur chapelle d’offrandes (Steven Snape), de sarcophages ou de partie de sarcophage (Dina El Gabry ; Martin Andreas Stadler), de boîtes à ouchebtis (Nigel Strudwick), de textiles inscrits ou figuratifs (Annie Gasse ; Helen Strudwick), de statuette (Noha Shalaby), et d’autres articles portant sur des thèmes variés. Le volume comprend également des articles sur la formule de la « perpétuation du nom » comme celle connue par le pseudo-naos de Hori (Jérôme Rizzo), sur les données économiques et toponymiques du nome d’Aphroditopolis, l’actuelle Atfih (Charlène Cassier), ainsi qu’une étude comparant les syntagmes composés r-gs.wy et ḥr-gs.wy dans les inscriptions de la célèbre expédition de Pount réalisée sous le règne d’Hatchepsout (Frédéric Servajean). Vous trouverez également des articles sur le dieu Onouris de This et sa parèdre Méhyt (Bernard Mathieu), sur un regard actuel sur le cobra cracheur Naja Nubiae par rapport à la littérature égyptienne et copte (Sydney Aufrère), sur les traditions et les innovations dans les vignettes de la barque solaire du Livre des Morts représentées par le papyrus et sur les parois de la tombe d’un même personnage Neferrenpet II (Hanane Gaber), ainsi qu’une étude historique émettant une hypothèse sur le couronnement des pharaons lagides, notamment Ptolémée VI (Mounir Habachy).

 Le livre est publié aux éditions de Montpellier : CENiM 

 

2021

Vierges à l’Enfant des Pyrénées-Orientales. 1200-1400.

Auteur : Corinne Van Hauwermeiren

Durant de longues années, la sculpture mariale des Pyrénées-Orientales a été étudiée à l'aune d'une historiographie plus descriptive qu'analytique. La majorité des ouvrages s'intéresse aux sculptures du point de vue iconique et à leur appropriation. La désignation de quelques Vierges comme « chef de file » impliquait d'emblée une relégation de beaucoup d'autres Vierges au rang des oubliées. Les principales Vierges publiées sont celles qui portent la marque de l'art roman ou qui sont inscrites dans ce que Mathias Delcor a qualifié de « tradition romane » alors qu'elles présentent toutes les caractéristiques de l'art gothique. Face à cette carence stylistique et technique, cet ouvrage propose d'utiliser l'apport des méthodes d'examens de laboratoire à la connaissance des techniques de mise en oeuvre des Vierges à l'Enfant du département et de renouveler les analyses techniques et stylistiques sur base de méthodologies récentes afin de réévaluer la chronologie de l'ensemble du corpus. Les analyses des essences de bois ont également permis de proposer de nouvelles pistes de recherches quant à l'impact de la gestion forestière sur l'usage des bois.

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L'ouvrage se double d'un catalogue en ligne, disponible à l'adresse suivante : http://www.viergesalenfant.com

M. Broze, R. Preys, La porte d’Amon. Le deuxième pylône de Karnak I : Études et relevé épigraphique, IFAO, BiGen 63, Le Caire, 2021.

La porte du deuxième pylône du temple d'Amon constitue une des réalisations les plus monumentales des Ptolémées à Karnak. Construite au début de l'époque ptolémaïque, elle fut décorée sous trois rois successifs. Ptolémée IV Philopator n'eut le temps que d'appliquer son nom sur la porte basse avant que n'éclate la révolte thébaine. Après avoir rétabli l'ordre, Ptolémée VI Philométor décora en un premier temps la façade de la porte de scènes d'offrandes au dieu Amon. Une douzaine d'années plus tard, c'est le passage intérieur de la porte qui fut gravé. Finalement, Ptolémée VIII Évergète fit graver les textes cosmogoniques du soubassement de la façade. Les textes de la porte décrivent la théologie du dieu Amon dans ses différents aspects. Depuis la création du monde par le dieu, sa ville et son temple sont le modèle sur lequel sont construites les autres villes. Thèbes est le siège du créateur d'où il règne sur le monde. Les scènes décrivent la relation entre Amon et sa parèdre Mout et son fils Khonsou, mais également avec d'autres divinités, telles que Montou, Maât, Isis et Amonet. La décoration définit aussi la relation du dieu Amon avec l'ogdoade et les dieux de Djémé.Textes et images, que nous éditons ici, témoignent de la vitalité de la théologie thébaine à l'époque ptolémaïque, et des pratiques du mythe dans la civilisation égyptienne ancienne.

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2019

S. Balace, M. Piavaux, B. Van den Bossche, L’art mosan (1000-1250). Un art entre Seine et Rhin ? Réflexions, bilans, perspectives. Actes du colloque international Bruxelles-Liège-Namur, 7-8-9 octobre 2015, (Bulletin des Musées royaux d’Art et d’Histoire, vol. 85/86), Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, 2019.

En 1864, dans le catalogue de l’exposition d’art religieux organisée à Malines à l’occasion du IIe Congrès des Catholiques, l’historien de l’art anglais James Weale reprenait à son compte une hypothèse qui se trouvait déjà en gestation depuis de longues années dans les écrits d’érudits locaux : l’existence d’une école régionale établie sur les rives de la Meuse. Une vingtaine d’année plus tard, l’archéologue français Charles de Linas, détournant une épithète créée en 1856 à des fins purement littéraires par l’écrivain Jules Borgnet, proposait à son tour de regrouper les œuvres qu’il avait pu admirer à l’exposition liégeoise de 1881 sous le vocable d’art mosan : un concept était né. Loin de faire l’unanimité, jugé caduque dès les premiers débats, le paradigme d’art mosan allait pourtant traverser les années, résistant tant bien que mal aux aléas de l’histoire, aux influences délétères de la politique nationale et internationale et à l’évolution de la discipline historique dans un sens large. Terre d’entre-deux située entre la Seine et le Rhin, zone d’échanges culturels, artistiques et économiques, creuset de forces créatrices qui essaiment et font école, le territoire mosan se définit avec difficulté tant il semble polymorphe. Les notions de Meuse géographique, de diocèse et de principauté de Liège, de couloir lotharingien, de territoire impérial, se côtoient et se chevauchent sans jamais parvenir à délimiter un territoire net et tangible. La notion de Kunstlandschaft a vécu, et avec elle également, une approche vasarienne de l’histoire de l’art, impliquant classements hasardeux et chronologies douteuses. Les méthodologies ont évolué, engendrant de nouveaux acquis et de nouvelles perspectives de recherche. Un siècle et demi après la révélation que fut alors l’exposition de Malines, il semble temps de dresser un bilan, de confronter les approches et les points de vues, de définir éventuellement de nouvelles problématiques.

M. Debaene, R. De Boodt, B. D’Hainaut-Zveny, C. Dumortier, A. Harris Levine, E. M. Kavamer, M. Lefftz, Borman : a family of Northern Renaissance sculptors, London, Harvey Miller, 2019.

'The Best Sculptor' is how Jan II Borman is described in a document dating from 1513. Ever since, Borman the man and his oeuvre are shrouded in mist. This late-medieval sculptor managed a busy workshop in Brussels, with commissions pouring in from religious institutions as well as from the bourgeoisie and princely rulers. He trained his sons Jan III and Passchier to become master sculptors after his own example and to have at least as shrewd a head for business as he himself. Borman was a virtuoso, a master but above all an innovator, who influenced many other sculptors. His iconic works are kept in the world?s greatest museums and churches. The book gathers essays by leading academics and presents a summary catalogue of all works attributed to the Borman family.

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2018

N. Leroux, Les recommandations aux prêtes dans les temples ptolémaïques et romains : esquisse d’un héritage culturel et religieux, SSR°21, Harrassowitz, Wiesbaden, 2018.

Les textes traditionnellement appelés « Recommandations aux prêtres » sont des inscriptions hiéroglyphiques gravées entre le milieu du IIe siècle avant J.-C. et le Ier siècle après J.-C. dans les portes latérales de service de certains temples des périodes ptolémaïque et romaine (Edfou, Dendera, Kom Ombo et Philae). Ces textes sont très originaux en ce sens qu’ils exhortent les prêtres qui entrent dans le temple à adopter une conduite exemplaire, en énonçant une série de règles. Ils sont connus depuis le XIXe siècle, mais aucune étude approfondie ne leur avait été consacrée jusqu’à présent. Ce livre comble cette lacune. Tout d’abord, il constitue la première édition complète de ce corpus : sur la base d’un nouvel établissement du texte et d’une comparaison systématique avec les inscriptions sacerdotales privées contemporaines et antérieures, le corpus est intégralement traduit et commenté. Il cherche aussi à apporter des réponses à la question complexe et fondamentale de la relation entre les différentes versions des Recommandations aux prêtres. Enfin, il apporte au lecteur de nouvelles réponses aux questions concernant la délimitation du corpus, la structuration des textes, leur transmission et leur nature. L’ouvrage démontre ainsi en particulier que l’homogénéité des textes n’est qu’apparente et qu’il existe en réalité une hétérogénéité de nature : certains textes sont résolument rhétoriques et littéraires alors que d’autres sont clairement normatifs. Cette hétérogénéité est le résultat de l’histoire de la genèse et de la transmission des textes, dont la reconstruction conduit à l’établissement de l’existence d’une version préoriginal des Recommandations aux prêtres.

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F. Doyen, R. Preys, A Quertinmont, Sur le chemin du Museion d’Alexandrie. Études offertes à Marie-Cécile Bruwier, CENiM – Les Cahiers Égypte Nilotique et Méditerranéenne 19, Montpellier, 2018.

L’admission à la retraite de Marie-Cécile Bruwier offre l’opportunité à quelques égyptologues de rendre hommage à une collègue, une enseignante, une amie, un mentor.

Sur le chemin du Mouseion d’Alexandrie. Études offertes à Marie-Cécile Bruwier rassemble dix-sept contributions visant à rencontrer certains des multiples centres d’intérêt de l’égyptologue belge : le domaine muséal, le monde alexandrin, la religion, les sources écrites et matérielles de la civilisation pharaonique, l’archéologie et l’histoire de l’art de l’Égypte ancienne, l’histoire du monde copte, de même que les archives de l’égyptologie, l’univers des collectionneurs et des voyageurs occidentaux en Égypte et au Soudan.

Tout à la fois professeure, médiatrice culturelle, femme de science, de musée, de terrain, Marie-Cécile Bruwier témoigne, tout au long de sa carrière féconde, d’une approche humaniste de l’égyptologie, autant par le biais des personnalités qui ont forgé l’Égypte ancienne que suivant la perspective des acteurs ayant forgé la discipline égyptologique.

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M. Lefftz, Le monument. Entretiens sur la sculpture avec Félix Roulin, Namur, Université de Namur, 2018. 

Ce livre a été édité à l’occasion de l’exposition rétrospective de Félix Roulin, qui s’est tenue au Domaine du château de Seneffe, du 6 mai au 11 novembre 2018. Il a été rédigé sur base d’une longue série d’entretiens durant lesquelles nous avons échangé sur les enjeux de la sculpture monumentale aujourd’hui, et plus largement sur les rapports entre la forme avec la matière.

 

 

 

 

2017

Labyrinthe-Fétiches, une exposition de Toma Muteba Luntumbue à partir des collections africaines de l'Université de Liège (catalogue d'exposition)

Commissaire d'exposition : Julie Bawin

Comment exposer des objets que la colonisation a arrachés à un continent pour les faire parvenir en Europe où ils furent tour à tour considérés comme des curiosités, des vestiges d’une civilisation sauvage et archaïque, des témoins de l’enfance de l’humanité,avant d’appartenir aux catégories de l’ « art nègre », des « arts primitifs » et, plus récemment, des « arts premiers » ? Les logiques évolutionnistes et différentialistes qui ont dicté les choix muséographiques des musées d’histoire naturelle et des premiers musées d’ethnographie ont-elles réellement disparu ? Le regard sur l’autrea -t-il changé, y compris dans les musées qui, sous l’impulsion du primitivisme, ont contribué à la reconnaissance des arts de l’Afrique ? Ces questions, qui portent sur l’ évolution du regard porté sur les objets africains et leur représentation depuis le XIXe siècle jusqu’à l’ époque post-coloniale, forment le point de départ de l’exposition Labyrinthe-Fétiches. Conçue par l’artiste Toma Muteba Luntumbue à partir des collections africaines de l’Université de Liège, cette exposition nous invite à déambuler dans le labyrinthe des idées et des préjugés qui ont inspiré la collecte, l’étude, la muséalisation, puis la sacralisation d’objets désormais enfermés dans une « prison de sens ». En reconstitant, dans l’espace de la Cité Miroir, les différents modes de classement et dispositifs de présentation des objets africains, Toma Muteba Luntumbue entend montrer combien leur présence muséale et leur artification les a définitivement privés de leur identité culturelle et de leur appartenance structurelle initiale. Cephénomène de patrimonialisation a non seulement changé le sens et le statut de ces objets, mais il en a fait de nouveaux fétiches. Ce terme, utilisé dès le XVIe siècle pour qualifier des artefactscultuels rapportés d’Afrique et repris à l’époque coloniale pour désigner avec dédain la statuaire africaine, revit aujourd’hui à travers la dimension iconique et sacrée que l’on attribue à ce que l’on nomme, à tort, le « patrimoine africain ». Devenus intouchables, alors qu’ils sont parvenus à nous dans une situation d’arrachement, de violence et de mépris, les objets d’art africain sont à présent figés dans une autre histoire typiquement occidentale, celle du « patrimoine mondial de l’humanité ».

 

2016

M. Lefftz, Maître Balthazar, sculpteur à Liège au service du prince-évêque Erard de la Marck, Namur, UNamur, 2016.

Déjà riche de plus de quatre-vingt œuvres, la production de Balthazar comporte principalement des statues en bois, mais aussi des modèles figurés d’orfèvrerie. Le maître sculpteur a notamment travaillé en collaboration avec l’orfèvre Hans von Reutlingen d’Aix-la-Chapelle, pour la fourniture de modèles d’orfèvrerie destinés au buste-reliquaire de Saint Lambert, œuvre prestigieuse offerte par Erard de la Marck (1508-1512). Au sein d’un catalogue déjà fort étoffé, la proportion de Christs en croix est importante puisqu’elle occupe à ce jour environ un sixième de la production. C’est d’ailleurs grâce au Christ en croix de l’église Saint-Séverin-en-Condroz qu’a démarré la reconstitution de la production puisque cette œuvre est mentionnée dans les archives ; le travail de sculpture avait été payé à Maître Balthazar en 1532, alors que Maître Lambert, sans doute le célèbre peintre du prince-évêque Lambert Lombard, était rétribué pour la polychromie. Toutes les œuvres de Balthazar furent donc regroupées sur base d’analyses stylistiques autour de ce christ, unique sculpture attribuée avec une quasi certitude par les archives.

La périodisation proposée ici pour la première fois doit être considérée comme une ébauche dont il faut surtout retenir les tendances principales, car il serait en effet téméraire d’essayer de cerner avec trop de précision les contours de l’activité artistique d’un artiste qui débute sa carrière dans la tradition gothique et puis s’adapte au goût de son temps en proposant une version personnelle du style de la Renaissance maniériste.

Balthazar fut certainement l’un des plus grands sculpteurs de la fin du Moyen Âge en région mosane. Son activité à Liège, dans l’entourage immédiat du prince-évêque, atteste également de la reconnaissance qu’il connut de son vivant.

D. Allart, B. Van den Bossche, M. Piavaux et A. Wilkin, L’église Saint-Jacques à Liège. Templum pulcherrimum. Une histoire, un patrimoine, Namur, Institut du Patrimoine wallon, 2016.

L'Institut du Patrimoine Wallon Placé sous la tutelle directe du Ministre du Patrimoine de Wallonie, l'Institut du Patrimoine wallon est un organisme d'intérêt public qui a été créé en 1999. Ses missions sont : valoriser certains monuments classés appartenant à la Wallonie dont l'Archéoforum de Liège, aider des propriétaires publics et privés à restaurer et, s'il y a lieu, à réaffecter des biens classés particulièrement problématiques, transmettre des savoir-faire en matière de Patrimoine en organisant au Centre de la Paix-Dieu des stages de perfectionnement pour les professionnels et des classes d'éveil pour les adolescents et, enfin, assurer la politique régionale de publication, de communication et de sensibilisation du public au Patrimoine, via, notamment, l'organisation des Journées du Patrimoine durant le second week-end de septembre. Ce livre s'inscrit directement dans la foulée du millénaire de l'église Saint-Jacques à Liège célébré en grandes pompes en 2015. L'objectif poursuivi par cet ouvrage est non seulement de faire le point sur les acquis scientifiques concernant l'histoire et le patrimoine artistique de ce sanctuaire, mais aussi d'ouvrir des pistes nouvelles de recherches. Sous la plume des meilleurs spécialistes, ce livre est également une invitation au lecteur à découvrir ou à redécouvrir le riche patrimoine de cette ancienne abbaye bénédictine, qu'il soit toujours in-situ ou dispersé çà et là au gré des troubles révolutionnaires ou d'autres événements historiques.

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P. Fraiture, P. Charruadas, P. Gauthier, M. Piavaux, P. Sosnowska, Between Carpentry and Joinery. Wood Finishing Work in European Medieval and Modern Architecture, Bruxelles, Royal Institue for Cultural Heritage, 2016.

From the examination of the historiography of finishing work in wood for architecture from the medieval to modern period, it is clear that this field of research is the poor relation of historical and archaeological studies, with the lion’s share focusing on the structural work of carpentry. It is on the basis of this observation that the present work has been produced, which results from a conference held in Brussels in 2013. The work demonstrates first the real interest in an approach to finishing work for the study of ancient buildings and the establishment of a precise chronology for their phases of layout as well as in obtaining better understanding of material cultures and ways of living. Second, it reiterates that the limit between carpentry and joinery was often porous, sometimes artificial. Finally, the work stresses that an overall approach to the use of wood is crucial to comprehensively address the organisation of a building, the logic of its construction and its ‘utilisation’, and more generally, the complex history of the buildings studied. This work, which thus represents a first step toward an overall approach of ‘wood material’ in European architecture, includes thirteen contributions divided into two thematic sections in keeping with current research practices. The first addresses the divide between structural and finishing work via the question of flooring, ceiling and roofing techniques. The second focuses intrinsically on finishing work by examining the contribution of this craft domain to the organisation, comfort and ornamentation of houses.

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2014

J. Bawin, L’artiste commissaire : entre posture critique, jeu créatif et valeur ajoutée, Paris, 2014.

En 1970, dans les réserves du Musée d'art de la Rhode Island School of Design à Providence, Andy Warhol prépare avec ses collaborateurs le troisième volet de l'exposition Raid the Icebox. Loin de son personnage de dandy aux cheveux platinés et au visage fardé, le pape du Pop art est montré dans un rôle que l'on connaît peu de lui et que pourtant bien des artistes après lui assumeront : celui de commissaire d'exposition. Aujourd'hui, nous sommes habitués à ce que des plasticiens, des écrivains, des cinéastes, des stylistes, et même des joueurs de football, soient invités à mettre en scène des euvres conservées dans un musée. Nous ne sommes pas davantage surpris de voir des artistes exposer leurs pairs, diriger des manifestations artistiques internationales, s'associer à des curateurs de profession ou, à l'inverse, être les commissaires de leurs propres expositions. L'artiste serait-il devenu un nouveau professionnel de l'art ou, comme l'aurait dit Marcel Broodthaers, un « administrateur culturel » ? À vrai dire, les choses sont plus complexes car cette figure de l'artiste commissaire, désormais si influente, reste profondément ancrée dans un système de valeurs et d'exigences qui, depuis la fin du XIXe siècle, oscille entre le compromis et la transgression, entre le souci d'être à la fois dans l'institution et hors d'elle. La visée du présent ouvrage est précisément de montrer comment la figure de l'artiste commissaire s'est imposée au gré d'une histoire longue et complexe qui tient tant aux diverses stratégies déployées par les créateurs qu'aux transformations progressives du paysage institutionnel de l'art. Cette histoire était d'autant plus importante à écrire qu'elle ne révèle pas seulement une évolution du statut de l'artiste et du métier de commissaire, mais un phénomène plus large qui pose la question de l'exposition comme méta- œuvre et, plus encore, comme lieu et instrument de pouvoir.

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2013

M. Piavaux, La collégiale Sainte-Croix à Liège : formes et modèles dans l’architecture du Saint-Empire : XIIIe-XVe siècles, Namur, Presses Universitaires de Namur, 2013.

L'architecture bâtie au bas Moyen âge dans l’ancien diocèse de Liège, aux confins occidentaux du Saint-Empire germanique, suscite en général assez peu d’études approfondies. L’image affichée par les grandes collégiales gothiques élevées en bord de Meuse entre le XIIIe et le XVIe siècle reste donc vague et très difficile à interpréter. Pour tenter de combler partiellement ces lacunes, l’un des témoins emblématiques de cette période, la collégiale Sainte-Croix à Liège, a fait l’objet d’une étude archéologique interdisciplinaire, couplée à l’étude stylistique et à l’analyse iconologique de l’architecture employée. Les résultats enrichissent la connaissance du contexte architectural régional tout en montrant l’importance cruciale de certains modèles français et germaniques sur l’architecture religieuse érigée, au bas Moyen âge, dans cette région excentrée de l’Empire.

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R. Dekoninck, C. Heering, M. Lefftz, Questions d’ornements : XVe-XVIIIe siècles, Tunrhout, Brepols, 2013.

Après avoir longtemps été mise à la marge des études en histoire de l’art, la question de l’ornement fait aujourd’hui l’objet d’un regain d’intérêt considérable et de profonds renouvellements théoriques et méthodologiques. S’inscrivant dans un champ de recherche en plein (re)développement, le propos de cet ouvrage est de questionner la nature, les fonctions et les usages de l’ornement à un moment particulier de son histoire: les Temps Modernes. Comment l’ornement a-t-il pu être compris, exploité, légitimé, canalisé par un discours qui s’est cristallisé autour des genres et de leur hiérarchie ? Face à ce discours, comment l’ornement a pu réellement faire sens dans l’histoire des arts et comment l’histoire de l’art comme discipline peut aujourd’hui en rendre compte ? Si la nature de l’ornement réside dans sa transversalité, ou sa capacité à affecter selon des modalités diverses tous les genres artistiques, quels sont les spécificités et les rôles qu’il tient dans chacun de ces domaines artistiques ? Comment l’ornement a pu faire sens au sein d’un réseau d’acteurs multiples, constitué des artistes et des commanditaires d’une part et des spectateurs d’autre part ? Pour comprendre les jeux et les enjeux qu’il recouvre et les multiples sens qu’il revêt au cours de la période des Temps Modernes, l’ornement est interrogé ici à travers une grande diversité de corpus et de méthodes: de l’architecture aux arts décoratifs, de la peinture à la gravure, des sources textuelles au traitement des formes et des matières, de l’Italie aux Pays-Bas, de la France à l’Angleterre, du Quattrocento au siècle des Lumières, le phénomène ornemental est abordé à travers des approches multiples et croisées, historiographique et méthodologique, historique et théorique, formelle, fonctionnelle et iconologique.

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2012

M. Lefftz, C. Van Hoorebeeck et H. Cambier, L’Antiquité de papier : le livre d’art, témoin exceptionnel de la frénésie du savoir (XVIe-XIXe siècles), Namur, Presses universitaires de Namur, 2012.

Très richement illustré, le livre (environ 200 pages) accompagne l'exposition «L'Antiquité de papier» organisée à l'occasion des 50 ans du Département d'Histoire de l'Art et d'Archéologie des FUNDP et qui présente au public une quarantaine d'imprimés anciens et précieux conservés à la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin et au Centre de documentation et de recherches religieuses (CDRR, Namur).

Le livre publié à cette occasion reprend les ouvrages les plus intéressants montrés dans cette exposition : tous illustrés, ces volumes serviront de sources pour expliquer la réception de l'Antiquité au cours des Temps Modernes, la production intellectuelle et artistique élaborée à partir de ces sources antiques «retrouvées» et l'élaboration de cette Antiquité rêvée, particulièrement manifeste dans le néoclassicisme de la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.

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J. Richard, Water for the city, fountains for the people: monumental fountains in the Roman East: an archaeological study of water management, Turnhout, Brepols, 2012.

Archaeological research has brought to light dozens of ancient monumental fountains. For any well-to-do urban center, they were a necessary utilitarian and aesthetic amenity. In Roman times, public fountains reached a degree of architectural opulence and technical complexity never seen before. Through the statues and inscriptions displayed on their façades, they acted as powerful bearers of individual and collective identities. In traditional scholarly research, this representative dimension of monumental fountains is generally strongly emphasized, to the detriment of their essential role in the provision of water to urban centers. The aim of this monograph is to explore the rich utilitarian dimension of monumental fountains in the Roman East, from their relationship to the aqueduct to the various technical details involving the distribution, display, use and drainage of water. Issues such as user-friendliness, hygiene and the preservation of water under harder climatic conditions will be examined as well, following a diachronic perspective that also includes the later evolution of public fountains in Late Antiquity. Exploring the utilitarian dimension of monumental fountains reestablishes the balance with their representative function: this is the most accurate way of explaining their stunning success in the cities of the Mediterranean

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2008

C. De Ruyt, I. Lecoq, M. Lefftz, M. Piavaux, Y. Vanden Bemden, Lumières, formes et couleurs : mélanges en hommage à Yvette Vanden Bemden, Namur, Presses universitaires de Namur, 2008.

Yvette Vanden Bemden enseigne l'Histoire de l'art aux FUNDP depuis 1983. Son enseignement, d'une rigueur et d'un dévouement remarquables, a marqué plusieurs générations d'étudiants. Yvette Vanden Bemden s'est également distinguée par une intense carrière scientifique. Ses nombreux travaux sur le vitrail en Belgique, mais également sur des ensembles vitrés d'autres pays européens, ont marqué la discipline. Elle est aujourd'hui secrétaire du comité belge du Corpus vitrearum et présidente du Comité wallon pour le vitrail. Ce volume d'hommage rassemble des textes écrits par ses collaborateurs de la première heure, des collègues proches qui se répartissent en Europe et aux Etats-Unis. Si le vitrail occupe, fort logiquement, la place d'honneur, d'autres matières sont également abordées dans ce volume, comme la peinture, la sculpture, l'orfèvrerie mais également l'Art actuel. La grande variété de sujets traités illustre l'incroyable dynamisme et l'intérêt sans cesse renouvelé d'une historienne de l'art toujours soucieuse de décloisonner les disciplines en privilégiant des approches résolument interdisciplinaires.

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